Quel plaisir de profiter des longues journées ensoleillées ! Une joie que nos chevaux partagent rarement. Pour les équidés, cette période de l'année est également synonyme de prolifération d'insectes piqueurs. Moustiques, taons, mouches et tiques (plus mordeurs que piqueurs mais à mettre dans le même sac) malmènent les chevaux jusqu’à provoquer, parfois, des problèmes de santé. Quelles sont les conséquences de l'afflux d'insectes piqueurs pour les chevaux, en été ? Quelles méthodes pour prévenir et soigner ?
Les moustiques provoquent démangeaisons et irritations cutanées. Ils sont aussi vecteurs de maladies graves comme la fièvre du Nil occidental et l'encéphalomyélite équine (une zoonose sous haute surveillance, absente du continent européen). Les simulies, ces tout petits moucherons qui attaquent en bataillon la ligne du dos et le poitrail, sont sources de saignements.
Des piqûres qui peuvent entraîner des réactions allergiques notamment celles des culicoïdes, responsables de la dermite estivale récidivante. Démangeaisons intenses, plaques cutanées, croûtes et lésions qui peuvent s’infecter en sont les douloureux corollaires.
Les taons sont particulièrement redoutés en raison de leurs piqûres douloureuses. Les femelles se nourrissent de sang, causant des réactions inflammatoires voire des plaies ouvertes qui risquent de s’infecter si elles ne sont pas traitées rapidement.
Les mouches, y compris les mouches plates, sont des nuisibles majeurs pour nos équidés. Elles se nourrissent de sécrétions corporelles, de sang et de matières organiques en décomposition. Harcelantes, elles irritent les yeux, les narines et augmentent le risque d’infection des plaies ouvertes. En outre, certaines espèces de mouches peuvent transmettre des parasites tels que les habronèmes, causant des lésions cutanées.
Les tiques perforent la peau et s’y accrochent pour se nourrir du sang de leur victime. Les irritations locales qu’elles provoquant sont un moindre mal en comparaison des maladies graves qu’elles transmettent : piroplasmose et Lyme. Les tiques peuvent également provoquer des réactions allergiques et, dans certains cas, une paralysie due à la toxine qu'elles injectent.
La piroplasmose est une maladie parasitaire qui affecte les globules rouges des chevaux. Les symptômes incluent la fièvre, l'anémie, la jaunisse, et la faiblesse générale. La maladie peut être mortelle si elle n'est pas traitée rapidement. Le traitement consiste en l'administration de médicaments antiparasitaires et des soins de soutien.
La maladie de Lyme cause des symptômes variés, y compris des boiteries, de la fièvre, une perte d'appétit et de la fatigue. Des symptômes non spécifiques qui compliquent le diagnostic de cette maladie. Le traitement repose sur l'administration d'antibiotiques pendant plusieurs semaines.
Les mesures qui participent à réduire la population d'insectes piqueurs autour des chevaux :
L’élimination des eaux stagnantes : Les moustiques pondent leurs œufs dans l'eau stagnante. Il est donc essentiel de vider et nettoyer régulièrement les seaux, les abreuvoirs et autres récipients pouvant contenir de l'eau.
L’entretien des pâturages pour réduire les zones de reproduction des insectes. Il est conseillé d’évacuer les crottins ou de herser les sols pour assainir les zones de refus.
Utilisation de ventilateurs : Garde aux courants d’air dans les écuries ! Cependant, l’été, l’usage de ventilateurs contribue à dissuader les mouches et les moustiques de se poser sur les chevaux.
Abris et moustiquaires : Installer des moustiquaires sur les fenêtres et les portes des écuries limitent l’accès aux envahisseurs. Au pré, les abris sont indispensables. Ils fournissent une protection bienvenue aux heures de pointe quand les insectes
Le marché offre un vaste choix de répulsifs. En revanche, le remède universel n’existe pas. Il faut donc prendre son mal en patience, être présent auprès des animaux pour renouveler les applications autant que nécessaire en suivant les instructions du fabricant. L’Huile sèche Cavasso a démontré ses vertus pour apaiser les irritations cutanées et réparer les zones abîmées. Elle crée un film protecteur qui écarte temporairement les insectes. Mais attention ! Comme toutes les huiles, elle est à bannir au soleil. Appliquez la lotion le soir en évitant les plaies.
Les couvertures anti-mouches, les protège-ventre et les masques offrent une barrière physique particulièrement utiles. Leur efficacité n’est plus à démontrer.
Rapprochez-vous de votre vétérinaire pour envisager ou mettre un place un protocole de vaccination dans les régions à risque.
Une inspection régulière des chevaux est nécessaire pour les retirer. Il est préférable d’utiliser des pinces spécifiques afin de minimiser le risque d'infection. Les hautes herbes constituent l’habitat de prédilection des tiques. Maintenir l’herbe des pâturages assez basse réduit le potentiel d’infection. Comme pour les mouches, il existe des répulsifs. Cavasso propose une Lotion anti-tique, naturelle et artisanale… qui ne doit pas vous dédouaner d’une surveillance quotidienne.
Les plaies causées par les piqûres d'insectes doivent être nettoyées et désinfectées régulièrement pour prévenir les infections. L'application de pommades antiseptiques et cicatrisantes peut aider à accélérer la guérison. En cas d'infection, un vétérinaire peut prescrire des antibiotiques topiques ou systémiques.
Le traitement de la dermatite estivale implique généralement des mesures pour réduire l'exposition aux insectes et soulager les démangeaisons. Les corticostéroïdes et les antihistaminiques peuvent être prescrits pour contrôler l'inflammation et les démangeaisons. Des shampooings médicamenteux et des crèmes peuvent également être utilisés pour apaiser la peau irritée.
Les habronémoses nécessitent souvent une intervention vétérinaire. Le traitement comprend généralement l'application de corticostéroïdes topiques pour réduire l'inflammation et des antiparasitaires pour tuer les larves. Dans certains cas, une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour enlever les tissus granulomateux.
La piroplasmose et la maladie de Lyme nécessitent une intervention vétérinaire rapide et appropriée. Les traitements incluent :
Piroplasmose : Administration de médicaments antiparasitaires pour éliminer les parasites du sang. Des soins de soutien, tels que des transfusions sanguines et des fluides intraveineux, peuvent être nécessaires pour les cas graves.
Maladie de Lyme : Traitement à long terme avec des antibiotiques. La doxycycline est souvent utilisée, mais la durée et le type de traitement peuvent varier en fonction de la gravité des symptômes.
Une alimentation équilibrée et l'ajout de suppléments spécifiques peuvent aider à renforcer le système immunitaire des chevaux et à améliorer la santé de leur peau. Les acides gras oméga-3, par exemple, sont connus pour leurs propriétés anti-inflammatoires et peuvent être bénéfiques pour les chevaux souffrant de dermatite estivale.
L'afflux d'insectes piqueurs en été présente un défi considérable pour les chevaux et leurs propriétaires. Les conséquences peuvent aller des simples irritations cutanées à des maladies graves.
Cependant, avec une gestion appropriée de l'environnement, l'utilisation de répulsifs, du matériel de protection, la vaccination et des soins attentifs, il est possible de minimiser leur impact négatif. En prenant des mesures préventives et en répondant rapidement aux problèmes de santé, il est possible d’aider leurs animaux à traverser la saison estivale en sécurité, avec un minimum d'inconfort.
© 2023 CAVASSO - Les soins pour vos chevaux élaborés à partir d'algues marines en Bretagne.
Site web réalisé avec 💚 par Expression Bretagne - Rédaction ✍ : JG Ecritures - Photos 📷 Clément Noyat, Joëlle Guillevic